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Notes de mise en scène

Une chambre d’hôtel, un tableau et deux hommes.
Le premier est locataire, le deuxième est un étrange visiteur qui se révèle être le peintre du tableau.

Une rencontre insolite sur la place de l’art dans la société.

Le peintre a fait pour son amour ce tableau, un souvenir vivant, une plaie ouverte. Il ne réclame que la guérison pour se libérer du poids de son œuvre ici présente. Tandis que le deuxième homme se présente comme totalement étranger à l’art et à la peinture, le peintre le pousse à reconnaître que son point de vue a beaucoup d’importance, qu’il est le seul guérisseur de cette nuit. Peu à peu restent deux hommes dénudés face à un objet, un tableau devenu obstacle à mettre fin à leur rencontre. Le locataire déchire le tableau et libère le peintre. Mais les ennuis ne font que commencer : le locataire a engagé sa vie en détruisant ce tableau. Le seul remède consistera à ce que le peintre repeigne le tableau. Alors l’histoire recommencera à nouveau demain.

Premièrement, la pièce est une partie comique. Deuxièmement, la représentation doit être jouée hors d’un temps connu car le temps est le tableau. Cette comédie doit être construite avec deux clowns, quelque chose dans le genre de Laurel et Hardy ou des frères Marx.

Le spectacle doit être facilement jouable dans n’importe quel endroit public en dehors des lieux théâtraux conventionnels, comme l’hôpital, un hall d’exposition, une prison, le hall d’une mairie, un appartement.
Le tableau représente un paysage d’orage, couvert de nuages, traversé d’éclairs. Une averse continue et le vent sont au premier plan. Dans ce paysage embrouillé on distingue clairement deux arbres de couleurs distinctes entrelacés qui résistent.

La lumière émane du tableau. Quand il est déchiré, on se trouve forcément dans le noir.