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Fantômes d’amour

Le Figaro Magazine

Huis clos irlandais pour une balade qui mêle passé et présent avec bonheur.

Auteur de Prodige, joué l’année dernière dans ce même théâtre et découvert en France pour l’occasion. Dermot Bolger est un très grand écrivain irlandais. Son théâtre mêle onirisme et réalisme. Cette dernière pièce, Ombre et lumière d avril. tranche avec les autres par son optimisme. Ça débute pourtant d’une manière inquiétante : un couple
emménage dans un nouvel appartement. L’atmosphère est pesante. La femme, enceinte.
fragilisée d’avoir déjà fait deux fausses couches, ressent une angoisse qui redouble très vite : sonne à la porte une drôle de bonne femme qui s’incruste dans la maison. Les fantômes du passé resurgissent, la souffrance, la misère, la mort, mais renaissent aussi les mille joies d’une vie droite. la force de l’amour jusque dans ses expressions les plus maladroites. C’est ce message d’espoir que nous donne la pièce : la fée amour veille sur l’enfant à naître. Comme d’habitude, Kazem Shahryari nous offre un très beau spectacle. La pièce est peut-être moins forte que Prodige mais les comédiens sont excellents. Particulièrement une jeune actrice pleine de vie : Nathalie Veneau.

JEAN-LUC JEENER