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« ENTRE EL VIVIR Y EL SONAR »

Cie LE PEUPLE DANSEUR

Danse / Musique

Dimanche 26 mai et dimanche 2 juin à 21h

D’après une idée originale de Pascale Pineda

Avec Pascale Pineda (danse), Cécile Evrot (chant), Hadrien Moglia (guitare), Sylvain Cabanacq (percussions)

« Entre el Vivir y el Soñar hay una tercera cosa, adivinala. » Ainsi parlait Antonio Machado. De son monde profond et prophétique, poétique et cosmique est né ce spectacle de flamenco. La danse, la musique, les voix, les gestes éternels du flamenco pour tenter d’évoquer cette « troisième chose » qui évolue entre la vie et le rêve et que chacun se doit de chercher.

Pourquoi…

J’ai un jour entendu cette phrase d’Antonio Machado « Entre el vivir y el soñar hay una tercera cosa, adivinala ». Tout de suite se sont dressées devant moi des images d’un entre-deux-mondes mystérieux à explorer ou dans lequel se perdre ou encore s’abîmer en pensée. Il y a aussi eu l’intuition d’une sagesse à contempler dans cette troisième chose qui n’est vie ni rêve et alors je me suis mise à imaginer partir à la recherche de cette sagesse et comme les mots me mènent toujours aux gestes je me suis mise à danser.

Antonio Machado...

Claude Esteban décrit ainsi Antonio Machado dans sa préface aux Champs de Castille : « S’il me fallait fixer en quelques traits le visage moral de Machado, je ne saurais assurément mieux le définir que sous l’apparence et l’accoutrement du marcheur. Ce voyageur mystérieux qui le hantait déjà à l’orée de son poème et auquel lentement il finira par s’identifier, libre de tout bagage, presque nu comme les enfants de la mer. Oui, cette œuvre, par le vouloir obstiné de celui qui l’a poursuivie, habite moins les lieux qu’elle ne les traverse, scandée de haltes précaires, riche d’interrogations, de soifs inassouvies, de ruptures. »

Le flamenco...

Pour moi rien de plus naturel que de parler le langage du flamenco pour évoquer cette recherche, un langage vrai je pense. Il y a quelques années j’ai écrit un texte sur le flamenco pour tenter d’exprimer ce qu’il représente pour moi : « Il y a des choses qui touchent, d’autres qui émeuvent ou donnent à penser et il y en a qui vivent cachées dans les tréfonds de l’âme, démons ou fées, ogres ou sylphides et qui comme des hauts- le-cœur violents demandent à s’exprimer dans leur force, leur noirceur, leur intensité, leur folie ou leur insoutenable beauté. Il y a l’âme, l’esprit et il y a le ventre . Que dit-il ? Que cache-t-il ? C’est le centre, le cœur, le siège, le berceau, il est terrible et avide, ce qu’il a à dire il le crie, ce qu’il a à regretter il le pleure, ce qu’il a à célébrer il l’engloutit et ce qu’il a à rejeter il le vomit. Le flamenco c’est le ventre qui danse, c’est sur scène la venue au monde, dans la lumière, la douceur ineffable, la douleur, le sang, la violence. Tout s’abolit et se réenfante, tout grimace, souffre, tout sourit et creuse les joues, tout tourne et disparaît. »

Le spectacle...

Le spectacle est construit autour de trois axes : el vivir, el soñar, la tercera cosa. El vivir, le vivre, la vie pose un regard simple sur la vie, ses émotions, sa difficulté, son absence de sens, parfois, souvent. El soñar, le rêver, le rêve, s’aventure au dehors, au dedans peut être, dans un ailleurs plus léger, libre des contraintes du vivre. La tercera cosa, chose, évasive et fugace est proposée, suggérée, effleurée... elle est peut être différente pour chacun mais elle est cette chose qu’on ne saurait dire trop littéralement sans l’abîmer.

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